Alors que d’autres régions développent des offres de transports pour tous, l’Ariège reste sur des offres plus que minimalistes. Une recherche sur internet nous amène rapidement sur le blog de La Dormeuse où elle relate en détail ses expériences comme usagère.
Son article, Ariège, marche à pied et bus malcommodes qui date de 2008, est encore d’actualité aujourd’hui au milieu de l’année 2013, soit 5 ans plus tard.
Extrait:
Toujours adepte du No voiture, je tente de survivre dans la vallée du Douctouyre. Le No voiture, pour moi, c’est un choix de vie, une sorte de luxe aussi : j’ai des jambes, je suis libre de mon temps ; je peux donc marcher à pied, et, le cas échéant, marcher ainsi jusqu’à la station de bus : elle se trouve à 3 km de mon village.
Ensuite, son récit est celui d’un parcours insensé pour pouvoir se servir effectivement d’un transport en commun. Comme chacun le sait, c’est supposé être un moyen de déplacement économique, potentiellement moins polluant que la voiture individuelle, et dans l’idéal cela devrait être pratique.
Dans l’expérience sur le terrain qu’a menée la blogueuse, on peut suivre le déroulement de péripéties qui seraient dignes d’être représentées au théâtre comique. Les bus scolaires sont annoncés par le Conseil Général comme pouvant prendre d’autres passagers, «s’il y a de la place», un chauffeur de bus lui refuse le passage et lui annonce un autre bus devant passer 5 minutes plus tard et qui arrive 25 minutes plus tard, les emplacements des arrêts sont loin des habitations, etc…
Ce n’est qu’un exemple, saisissant mais pas isolé, de l’état des transports dans le département.
D’autres résultats de recherches pourront faire sourire, essayez les termes suivants : «transports mirapiciens», «transports appaméens», «transports fuxéens. Transports appaméens m’a menée à la découverte d’un article de La Depeche, «Pamiers. Navettes : une nouvelle ligne gare-centre-ville».
On y apprend que des navettes gratuites pourront permettre de rejoindre le centre ville depuis la gare SNCF : aux heures de pointe ! Ce que je trouve étonnant dans le paysage des transports. Pourquoi offrir un trajet aussi limité ? Et pourquoi l’offrir spécifiquement aux heures de pointe alors que le trajet gare – centre ville représente entre 5 et 10 minutes de marche, et pourquoi ne pas commencer à prévoir des plans de déplacement plus large et plus nombreux ?
Comment s’informer ? Je suggère ce parcours, le même que j’ai suivi un jour, et qui n’aboutit à rien pour la plupart des usagers potentiels. Je dis bien pour la plupart, car n’étant pas une personne âgée et n’ayant pas de besoins de déplacements par le transport à la demande (dénommé sobrement «TAD»), je n’ai pas eu l’occasion de tester ce service. Suivez le guide : voici le site internet du «Service des Transports départementaux». Tentez la page des « lignes régulières », téléphonez à la ronde, testez, et faites-nous part de vos résultats !