Les licences libres
Une licence libre attachée à un logiciel ou à toute œuvre de l’esprit (musique, vidéo, documentations…) permet d’étendre le strict droit d’auteur dont toute production immatérielle bénéficie de par la loi. De fait, les Logiciels libres viennent sans coût de licence.
Aussi, une suite bureautique comme OpenOffice.org, ou Libreoffice ne coûte rien aux utilisateurs qui l’installent dans leurs ordinateurs, pas plus que VLC, le lecteur multimedia, ou Firefox, le navigateur web de la fondation Mozilla.
Un Logiciel libre n’est pas un logiciel gratuit. Quelqu’un a payé pour l’écrire, et même souvent de nombreuses personnes ont participé à son élaboration et continuent de l’améliorer. Alors pourquoi nombre d’entre eux sont disponibles sans coût ? C’est ce que nous allons voir maintenant.
La licence est gratuite : mais il faut pouvoir vivre de son travail, aussi souvent les Logiciels libres font vivre leurs auteurs par le service proposé en plus, par les dons, par l’expérience acquise qui permet aux contributeurs d’étoffer leur CV et d’être alors recrutés. De fait, ce sont de nouveaux modèles économiques qui sont créés. Par exemple, la startup de Rhône Alpes Weeefund a créé une structure associative pour faire le lien entre des sponsors, des écoles et des structures de réemploi d’ordinateurs. Et ces ordinateurs sont équipés avec des systèmes d’exploitation libres, sont financés par des entreprises de la région, et fournis gratuitement à des écoles.
Certains logiciels libres prêts à l’emploi sont payants, cependant la licence autorise le partage et la rediffusion du programme, sous condition bien sûr de fournir le dit programme avec la licence qui s’y attache, les crédits, et toute information disponible sur son origine. Par exemple, Parted Magic qui fut longtemps gratuit est maintenant payant. L’argent récolté sert d’ailleurs à financer le développement de projets logiciels libres.
Différents types de logiciels libres
Il existe nombre de bons programmes venant avec l’une ou l’autre des diverses licences libres existantes, pouvant être installés sous Windows, sous Mac, et il existe des systèmes d’exploitation complets pour les PC, contenant principalement des Logiciels libres, et pouvant contenir quelques logiciels non libres, en fonction des besoins. Par exemple, une carte wifi peut avoir besoin d’un logiciel non libre pour fonctionner, un utilisateur peut vouloir utiliser un logiciel non libre connu pour communiquer avec sa famille et ses amis distants.
Ces systèmes d’exploitation se nomment des distributions. On parle de distributions GNU/Linux, (ou par un raccourci abusif, juste “Linux”), et aussi de FreeBSD, OpenBSD, NetBSD, et aussi Illumo…
Les plus connues sont quelques-unes des distributions GNU/Linux.
Leurs avantages sont multiples et leurs inconvénients pas trop nombreux. Ils sont stables, prennent peu de place dans la mémoire de stockage, sont peu gourmands sur la mémoire système (la RAM), peu sensibles aux virus et autres malware et ne souffrent quasiment pas de fragmentation (le phénomène qui fait que le PC “rame !” si on ne l’optimise pas régulièrement).
Pourquoi n’est-il pas plus répandu et fourni dans les ordinateurs du commerce ?
C’est une question récurrente, à laquelle je réponds invariablement de télécharger ou d’acheter un livre libre écrit par un informaticien français, et qui en explique les contours d’un point de vue historique: http://www.dicosmo.org/HoldUp/
Qui en France utilise des logiciels libres et des systèmes GNU/Linux ?
Il y a bien plus de personnes les utilisant qu’on ne pourrait l’imaginer, car les logiciels libres sont un peu partout dans les objets du quotidien, à commencer par la box qui fournit la connexion internet. Mais pour parler spécifiquement des ordinateurs tournant sous systèmes libres, pour l’usage quotidien, ils sont moins remarqués car encore trop peu répandus.
Cependant, des mairies, des écoles, de nombreuses institutions administratives, entrepreuneuriales, ou associatives les ont adoptés et en bénéficient déjà depuis plusieurs années.
Une cartographie dynamique permet à ces structures de s’inscrire en fournissant des détails sur ce qu’ils emploient pour leurs usages quotidien. C’est une cartogaphie qui s’appuie bien sûr sur des Logiciels libres, qui évolue constamment, et qui est hébergée et maintenue par l’association de promotion du Logiciel et de la culture libre bien connue Framasoft.
Ce n’est pas tout, car de nombreux projets se développent et sont suivis régulièrement pour des besoins spécifiques, comme justement les Logiciels libres pour les mairies (Open Mairie), les écoles primaires (Primtux), les administrations, sans parler des corps de métiers divers et variés.
Il ne reste qu’à les découvrir et s’en approprier l’usage.
Alors comment faire ?
Eh bien, lire le Roman Photo Linux, “Linux par l’image”,
Mais encore ? Se rapprocher des forums d’utilisateurs de Logiciels libres, des Groupes d’Utilisateurs de Logiciels Libres (les GULL), listés sur cette carte géographique https://www.agendadulibre.org/maps et sur le site de l’Aful : https://aful.org/gul. Ou si vous êtes un professionnel gérant une grosse société, vous pouvez aussi vous rapprocher d’une des entreprises listées dans l’un des 13 clusters en France: http://www.cnll.fr/cnll/membres/ comme Solibre, en Occitanie.
Si vous êtes une très petite entreprise, ou une association, vous pouvez au choix consulter Orditux Informatique, ou rejoindre l’association Linux Ariège