Notre société moderne fait face à deux gros problèmes, lesquels ont pour noms écologie et économie. Le sujet de ce billet porte sur les déchets, en particulier informatiques et quelques réflexions autour des ordinateurs.
Nous pouvons réduire les déchets de diverses manières, pour être moins polluants et pour être plus économiques. Nous pouvons aussi les diminuer en achetant moins. Par exemple, moins de produits dotés de beaucoup d’emballages, moins d’objets jetables, et aussi moins d’objets technologiques !
Explications
Nous participons au tri de notre mieux depuis déjà de nombreuses années. C’est à peu près à partir de 1995, avec des écarts larges selon les régions et les villes, qu’on peut commencer à voir se développer le tri à la source et observer la mise en place généralisée des déchetteries. Les dates ont été variables suivant les régions, certaines ayant initié le tri sélectif en tant que régions pilotes, d’autres ayant suivi plus tardivement, d’autres n’étant pas encore arrivées.
Définition du Tri sélectif
Le tri sélectif des déchets et la collecte sélective sont des actions consistant à séparer et récupérer les déchets selon leur nature, à la source, pour éviter les contacts et les souillures. Ceci permet de leur donner une « seconde vie », le plus souvent par le réemploi et le recyclage évitant ainsi leur simple destruction par incinération ou abandon en décharge et, par conséquent, de réduire l’empreinte écologique.
Seulement, le tri ne fait pas tout, puisque les déchets vont devoir passer par un recyclage afin d’éviter le stockage et en même temps réemployer la matière. Nous pouvons souvent lire « lui donner une seconde vie », comme dans l’article de Wikipédia dont la citation ci-dessus est extraite, ce qui implique aussi que l’objet ou la matière finira éventuellement par ne plus avoir de vie du tout.
Tout en étant bien conscients du fait que les objets que nous achetons seront un jour désassemblés, brûlés, transformés ou simplement entreposés quand ce sont des matières que nous ne savons pas encore recycler, nous allons évoquer le cas des produits technologiques.
Celui dont je veux vous parler est l’ordinateur. Sans aller jusqu’à suggérer de conserver ou de réemployer les ordinosaures, et contrairement à une idée très répandue, il est tout à fait possible d’utiliser au quotidien une tour ou un ordinateur portable ayant plus de deux ou trois ans. Selon les marques et en fonction du soin qui a entouré votre ordinateur, il est parfois possible de faire tenir une machine jusqu’à 10 ans et plus, pour surfer sur internet, écrire des mails et taper des lettres dans un logiciel de traitement de textes.
Comment est-ce possible ?
Il y a dans le monde de l’informatique deux composants indispensables : le matériel, et le logiciel. Depuis le développement de l’ordinateur personnel, le PC (Personal Computer), le logiciel a été majoritairement lié au matériel lors de la vente, comme s’il n’était pas possible de le dissocier. La méthode de vente du logiciel permettant d’utiliser l’ordinateur (le système d’exploitation ou OS) en même temps que la vente de l’ordinateur lui-même, porte un nom : on parle de vente liée.
En même temps que le phénomène de la vente liée, un phénomène de surenchère sur la puissance requise et la puissance offerte s’est produit depuis le développement du PC. Tandis que les constructeurs mettaient sur le marché des ordinateurs de plus en plus puissants, de leur côté les principaux éditeurs de systèmes d’exploitation vendaient des systèmes de plus en plus exigeants en ressources, nécessitant de réinvestir régulièrement dans le matériel.
À ce moment vous me direz qu’il aurait suffit de ne pas accepter de suivre la loi du marché, et de garder son système et son ordinateur, enfin, de résister au besoin d’acheter les nouveautés ?
Ce serait sans compter avec un troisième facteur : le facteur sécurité ! L’obsolescence des systèmes d’exploitation pour lesquels les éditeurs ne fournissent plus de corrections de bogues ni de mises à jour représente un risque pour la préservation des données personnelles.
Le fait qu’un système d’exploitation, ou exactement une version de ce système d’exploitation (par exemple, Windows XP) ne soit plus maintenu et mis à jour induit donc une possible perte de capacité de fonctionnement de l’ensemble à court ou à moyen terme.
Ce risque peut être induit par exemple par l’apparition de nouveaux formats de fichiers et de nouvelles versions des logiciels faits pour traiter ces données, lesquelles nouvelles versions ne fonctionneront pas sur un matériel et un système d’exploitation dépassés, ou pour d’autres causes, par exemple une corruption causée par un programme malveillant dans une machine ne bénéficiant plus de mises à jour de sécurité. Jusqu’ici, il s’agit toujours des OS (Operating Systems, ou Systèmes d’Exploitation) vendus le plus couramment avec les ordinateurs.
Vous en saurez plus en lisant l’article suivant, le Système GNU.